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La moyenne vallée de la Lys est un espace de transition entre le Haut-Pays d’Artois et la plaine d’Aire. Depuis Delettes jusqu’à Thérouanne, la Lys s’écoule entre les derniers escarpements crayeux caractéristiques des hautes vallées artésiennes, mais par la suite le dénivelé devient moins perceptible. Le cours d’eau serpente alors au sein d’un ensemble plus large pour finalement atteindre la ville d’Aire-sur-la-Lys, en aval de laquelle il est canalisé.
Qu’il s’établisse dans la plaine ou sur les versants doux, le champ ouvert est un élément majeur du paysage hormis dans le fond de vallée. Celui-ci est encore largement maillé par les prairies humides même si en plusieurs endroits, les peupleraies et les étangs de loisirs les remplacent.
La moyenne vallée de la Lys tire une certaine originalité de son paysage historique. Malgré sa disparition en 1553, l’antique cité de Thérouanne est toujours le trait structurant de ce territoire.
Le territoire de la commune de Thérouanne est une bascule paysagère. En amont, s’étendent les derniers contreforts de l’Artois au milieu desquels la Lys s’écoule. La vallée présente encore une dissymétrie mais celle-ci n’empêche pas la mise en culture du sol. L’openfield s’étend alors à perte de vue sur les deux versants, même si sur celui exposé au sud, il est interrompu par des habitats bénéficiant là d’un ensoleillement meilleur. Ici et là, des bois sont plantés. Les plus anciens d’entre eux s’établissent sur des sols plus maigres ou épousent les formes d’anciennes carrières de craie inutilisées depuis le début du 20e siècle.
En aval de Thérouanne, l’openfield est toujours présent mais il gagne en horizontalité. Les coteaux disparaissent en effet au profit d’une amorce de plaine qui s’élargit de plus en plus à mesure qu’Aire-sur-la-Lys se rapproche.
Le fond de vallée prend l’allure d’un long cordon de verdure suivant le cours de la Lys. La prairie humide délimitée par les rangées de saules têtards reste un trait paysager important de la moyenne vallée de la Lys mais elle cohabite avec d’autres formes de paysages apparues au cours des cinquante dernières années. En bien des places, les pâtures gorgées d’eau pendant la plus grande partie de l’année ont été boisées en peupliers. En aval de Thérouanne, les gravières exploitées au cours de l’après-guerre ont été reconverties en étangs de loisirs. Fait notoire, dans cette portion de la vallée les prairies humides tendent à s’étioler au profit de cultures gourmandes en eau comme le maïs.
Le long de la moyenne vallée de la Lys, l’habitat est logiquement structuré parallèlement au cours d’eau. Deux exceptions à cette règle : Mametz, dont la trame ancienne prend appui sur un axe nord-sud qui permet le franchissement de la Lys et Thérouanne. Dans ce dernier cas, un habitat en bande s’étire le long de l’ancienne voie romaine d’Arras à Boulogne-sur-mer, puis des pavillons sont déployés sur le versant sud. Cette organisation est consécutive à la destruction de la ville en 1553. A la trame urbaine complétement anéantie a succédé celle d’un bourg rural ravitaillant les populations à l’entour. Le réinvestissement du sol de l’ancienne ville sur le versant sud est majoritairement un sujet du 20e siècle, voire même des 4 dernières décennies.
Thérouanne devient une ville-clé pour la sécurité du royaume de France au 16e siècle et au cours des décennies antérieures à sa destruction ses défenses sont régulièrement améliorées. Si au cours de l’été 1553, l’intégralité des structures sont rasées, le contour de l’enceinte est littéralement fossilisé dans le paysage. Epousant la forme de l’ancien fossé de la ville, il forme une ceinture boisée continue sur le pourtour de l’ancienne ville. Une certaine biodiversité y est observable. Le gibier y trouve refuge et une foule d’oiseaux et de petits mammifères y vivent.
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