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Les coteaux à l’ouest de l’Audomarois et leurs homologues de Morinie correspondent à la retombée des collines d’Artois qui surplombe le Bas-pays. Ces paysages ondulés et venteux sont visibles de loin et constituent de remarquables belvédères naturels.
Essentiellement agricole, ces territoires sont jalonnés de bourgs groupés entourés d’une terre à sous-sol crayeux. Dépourvus de cours d’eau, ils sont néanmoins ponctués de vallées dans lesquelles s’écoulent des ruisseaux intermittents dès que les précipitations sont importantes.
La craie forme l’unité géologique de cette portion d’Artois, elle a façonné le paysage. Si elle affleure parfois sur les talus, elle est presque partout présente à une faible profondeur sous une maigre couche de limon permettant la culture. De cette présence soumise au travail de l’homme, à l’érosion et au ruissellement, résulte l’existence d’un paysage agricole largement ouvert composé de longues ondulations uniquement interrompues par quelques petits bois de plantation récente et par les bourgs où vivent les habitants.
Depuis l’Antiquité, les hommes ont tiré avantage de l’exploitation de la craie. Utile pour l’amendement des champs, elle a longtemps été le matériau de construction de base et sa transformation en chaux est documentée depuis l’Empire Romain jusqu’au 20e siècle.
L’absence de cours d’eau permanent à conduit les hommes à se regrouper plus qu’ailleurs et à concevoir des moyens d’accès et de sauvegarde de cette ressource. Aujourd’hui, il est devenu extrêmement rare de rencontrer des puits ou des flots aménagés pour abreuver le bétail mais ces infrastructures ont indéniablement influencé l’organisation des terroirs. Fait notoire, lors des pluies d’orage ou au cours de l’hiver, les eaux chargées du limon des champs déferlent irrémédiablement dans des ravins qui, d’ordinaires secs, vont se déverser sur les territoires situés en contrebas.
L’habitat regroupé est la forme d’occupation de l’espace privilégiée par les hommes. Tantôt ces derniers se sont établis le long d’un axe de circulation, tantôt ils ont privilégié de concentrer leurs logis le long d’un point d’eau, d’une église ou d’un château. Les villages sont ceinturés d’une auréole bocagère où jadis ont prospéré des vergers et qui sont toujours parfois utilisés pour le pâturage des animaux. A signaler, s’ils sont situés aujourd’hui à l’écart des grands axes de circulation les contreforts artésiens sont un point de passage depuis plus de 2000 ans. De l’antique Leulène à l’autoroute A26, ces secteurs constituent la colonne vertébrale de la circulation entre le Nord de la France et l’Angleterre.
Par leur position élevée, les contreforts artésiens font office de balcons naturels. En plusieurs points, ils permettent d’observer les grands paysages d’Artois, de Flandre, voire de la mer du Nord.
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Association de loi 1901, L’Agence d’urbanisme, de développement et du patrimoine du Pays de Saint-Omer est un outil d’ingénierie territoriale financé par des fonds publics. Elle agit dans le cadre d’un programme partenarial triennal et travaille en réseau. Son expertise vise à apporter des réponses aux enjeux partagés de développement de l’ensemble de ses membres. Seule agence d’urbanisme en France à intégrer un Pays d’art et d’histoire, elle dispose d’un Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine.
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